L'inquiétude se lit sur les visages. Y aura-t-il un repreneur pour les fonderies du Poitou ? Devant l'usine, les salariés attendent de connaître les offres de reprise, la boule au ventre. "Je suis inquiet, on ne sait pas où on sera demain", témoigne Ludovic Handschutter, opérateur machine. Ici, on fabrique des pièces automobiles, des carters en fonte et des pièces en aluminium, à 95% pour Renault.Une baisse des ventes du dieselC'est d'ailleurs le constructeur automobile qui a créé l'entreprise il y a quarante ans. Aujourd'hui, les deux fonderies, aluminium et fonte, sont des sous-traitants et l'outil industriel est très vétuste. Selon la CGT, il faudrait un investissement de plusieurs dizaines de millions d'euros pour la maintenance et le nettoyage. De son côté, Renault invoque une baisse des commandes liée au recul du diesel : -7% de ventes en France l'an dernier, par rapport à 2017. Mais pour la CGT, le diesel a encore un avenir en Europe. L'un des candidats pour reprendre le site est un groupe anglo-indien, Liberty House, qui prévoit la suppression de 130 postes, sur 700 au total.