Après un an de concertation et son lot de polémiques, le nouveau système de retraite, prévu pour le début d'été, devrait se concentrer sur quelques chantiers précis. Parmi eux, l'âge légal qui ne devrait pas bouger. Mais l'exécutif souhaite inciter un départ en retraite plus tardif par la mise en place d'un "âge pivot" de 64 ans : ceux qui partiraient en retraite avant cet âge se verraient pénalisés par un système de décote qui équivaudrait à un abaissement de leur pension. Le gouvernement souhaite cependant allonger la durée de cotisation à 43 ans dès 2025.Vers un régime universelDes mesures nécessaires selon les professionnels. "Il n'y a pas de magie. Le nombre de retraités augmente, il faut absolument le diminuer en décalant l'âge effectif de départ. C'est indispensable pour l'équilibre financier", lâche Valérie Batigne, présidente de Sapiendo Retraite. L'autre grand enseignement serait la fin des régimes spéciaux. On irait vers un seul système de retraites, contre les 42 actuels. "Il faut avoir des droits communs de départ à la retraite ce qui n'empêcherait pas un employeur d'un secteur ou d'une entreprise de financer un droit particulier", tempère Frédéric Sève, secrétaire national CFDT chargé des retraites.