Pour essayer de clarifier le message avant la grève du 5 décembre, le Premier ministre Édouard Philippe a trouvé une formule : "L'universalité, oui, la brutalité, non." "Je ne crois pas qu'une transition immédiate et brutale soit acceptable et légitime. Et je ne crois pas qu'une transition lente au point de renvoyer à des dizaines d'années l'effet de la réforme soit opportune", a-t-il déclaré mercredi 27 novembre. En clair, le gouvernement est prêt à reporter l'entrée en vigueur de la réforme des retraites. Initialement, tous les Français nés à partir de 1963 devaient intégrer le nouveau système. Le gouvernement n'exclut pas désormais de faire démarrer l'application aux futurs retraités nés à partir de 1968, voire 1973.Pour les syndicats, le compte n'y est pasLes négociations démarreront vers le 10 décembre. Mais pour les syndicats qui appellent à faire grève, le compte n'y est pas. "C'est un marché de dupes, les gens seront, au bout du bout, tous concernés", affirme Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force ouvrière. La CFDT Cheminots note de son côté un petit pas en avant.