Le prix du bœuf reste faible et Julien Bonneaud, éleveur dans la Haute-Vienne, n'arrive pas à s'en sortir. Avec la loi Egalim, la grande distribution s'était engagée à mieux rémunérer les agriculteurs, mais elle n'a pas tenu ses promesses. "Je pense que les aides maintenant ça suffit. On est aidés de partout, ce dont on a besoin c'est du prix. Aujourd'hui, il faut qu'on vende nos bêtes plus chères", estime Julien Bonneaud.Un métier mal connuLe constat est le même pour Mathieu Garnotel, betteravier dans la Marne. Si les prix étaient garantis par le passé, depuis quelques années, ils ne font que chuter. Dans le département, un tiers des agriculteurs gagnent en moyenne 300 euros par mois. Certains dénoncent les accords de libre-échange. "On a des pays comme le Canada, le Brésil et l'Argentine qui ne respectent pas les règles sanitaires économiques telles que nous pouvons les avoir en France", déplore Roger Beziat, céréalier. Lassés de devoir se justifier quant à l'utilisation des pesticides, les exploitants estiment qu'on connaît mal leur métier et ils manifestent pour le faire connaître.