Dans la matinée du lundi 19 août, Corinne tient dans sa main une lettre de licenciement. Elle vient d'en avoir la confirmation : son poste est supprimé. "Le plan de cession ne prévoit pas le maintien de votre poste et de votre emploi qui se trouve en conséquence supprimé", lit la salariée de l'ex entreprise Whirlpool. Mécontente et en colère, elle ajoute face caméra : "On nous a enfumé. On s'est foutu de nous jusqu'au bout".Une centaine de salariés concernésUne lettre synonyme de départ, envoyée à 138 salariés. Car, avec le nouveau repreneur (Agecco agencement), les effectifs sont réduits : seulement 44 postes sont conservés. Un nouveau tournant, car l'usine Whirlpool à Amiens, c'est la chronique d'un échec. Le symbole de la délocalisation industrielle en 2017, lorsque Emmanuel Macron et Marine Le Pen, alors en pleine campagne présidentielle, se rendent sur place.