Alors que 268 services d'urgences sont en grève en France, et que le malaise ne cesse de grandir, les annonces d’Édouard Philippe, mercredi 20 novembre, étaient très attendues. Première annonce : le budget des hôpitaux va augmenter de 1,5 milliard d'euros sur trois ans. L'État va reprendre dix milliards de la dette des hôpitaux. La ministre de la Santé, de son côté, a annoncé une prime annuelle de 800 € pour les 40 000 infirmiers et aides-soignants d'Île-de-France qui ont du mal à se loger.Des mesures insuffisantes pour les syndicatsPour les syndicats, les annonces de prime et de reprise de dette sont concrètes, mais insuffisantes. "Le système des primes, c'est un système par exemple sur lequel vous ne cotisez pas sur la retraite (...) c'est donc un système qui n'est pas forcément pérenne", regrette Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France. Pour les députés d'opposition, ces mesures sont trop tardives.