Une première au goût amer. Les travailleurs d'Ascoval ont retrouvé pour la première fois le chemin de l'activité depuis le projet de reprise du groupe britannique British Steel le 2 mai, confirmé par l'entreprise elle-même mardi 14 mai. "C'est usant mentalement de travailler une semaine par mois. Ce n’est pas évident, pour nous et nos familles ", détaille un salarié. "On a des commandes, mais pour combien de temps ? (...) Avant on allait travailler avec le sourire (...) Maintenant c'est plus le cas car on ne sait pas ce qu'on va faire", ajoute son collègue. Instabilité chroniqueDepuis quatre années, Ascoval ne fait que vaciller avec une succession de repreneurs. En jeu, des tonnes d'acier et l'avenir de 270 salariés. Le projet de reprise de British Steel est menacé puisque le repreneur anglais a déclaré lui-même être en faillite. Le groupe britannique a coupé tout dialogue avec les salariés.