Au tribunal de commerce de Lille (Nord), leur dernier espoir s'est envolé mercredi 27 novembre. Visages graves, colère retenue, les salariés de TIM ont appris que leur entreprise allait fermer et que les 304 employés allaient être licenciés. "Notre cadeau de Noël, c'est d'être tous à la maison", lâche l'un d'entre eux, amer. "On pensait rebondir et repartir. On pensait tous qu'on allait finir notre carrière chez TIM", explique de son côté Franck Demeester, représentant CFDT.Une reprise, puis la désillusionDeux ans auparavant, devant le même tribunal, c'était pourtant le soulagement. L'entreprise qui fabrique des cabines d'engins de chantier est alors reprise par un groupe allemand, dirigé par l'homme d'affaires Fil Filipov. À l'époque, l'État et la région Hauts-de-France débloquent 5,5 millions d'euros de subventions. Malgré ces aides, TIM va s'enfoncer dans les difficultés financières, jusqu'à la liquidation judiciaire, prononcée mercredi 27 novembre.