Un mot révélateur de l'embarras de la situation pour le chef de l'État, selon Danielle Sportiello. Dans sa courte allocution, après la journée de violence du samedi 16 mars, le président a déclaré que "beaucoup de choses ont été faites depuis novembre, mais la journée d'aujourd'hui (samedi 16 mars, NDLR) montre que sur ces sujets-là, nous n'y sommes pas". Effectivement, Emmanuel Macron n'y était pas puisqu'il était au ski, séjour qu'il a interrompu pour rentrer à Paris.Gestion déléguéePour Danielle Sportiello, ce n'est pas seulement une erreur de communication, car "Emmanuel Macron a aussi pêché par excès de confiance. D'abord face à la décrue de la mobilisation des gilets jaunes et aussi parce que le succès du grand débat lui a redonné une bouffée d'oxygène. Le président a dû penser qu'il était sorti d'affaire et qu'il pouvait déléguer la gestion de cette énième journée de mobilisation à son Premier ministre."