"C'est une somme énorme", a déclaré mercredi 9 janvier sur franceinfo le ministre chargé de la Ville et du logement, à propos du salaire de Chantal Jouanno, en tant que présidente de la Commission nationale du débat public, à 14 600 euros brut mensuel."Ça m'interpelle, c'est de l'argent public. Donc, je comprends que beaucoup se posent la question", a ajouté le ministre, au lendemain de la décision de Chantal Jouanno de ne pas piloter le grand débat souhaité par l'exécutif, face à la crise des "gilets jaunes". "Quand vous fixez un salaire, c'est assez simple. C'est un juste équilibre entre les missions qui vous sont confiées, le profil de la personne, a-t-il poursuivi. En revanche, il ne faut avoir aucune démagogie. Je ne crois pas en une société où tout le monde gagne la même chose. Vous avez toujours un voisin qui gagne plus que vous-même, mais ce salaire-là, oui, il m'interpelle."En France, quelque 500 hauts fonctionnaires ont une rémunération supérieure à celle du chef de l'État, notamment dans le secteur de la sûreté nucléaire. "Dans ces hauts fonctionnaires, il y a des postes extrêmement importants parce qu'il faut une indépendance totale et des compétences très précises pour pouvoir mener ces missions de sûreté nucléaire", a commenté Julien Denormandie. Je crois que ça ne choque aucun Français de savoir que pour la personne en charge de la sécurité du nucléaire, l'État se donne les moyens, y compris financier, pour s'assurer qu'on ait la meilleure personne."