La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, a affirmé mercredi 2 octobre sur franceinfo que le gouvernement n'a obtenu la liste des produits stockés dans l'entrepôt Lubrizol qu'hier, mardi 1er octobre, soit cinq jours après le sinistre. Jeudi 26 septembre, un important incendie a touché le site de l'usine chimique Lubrizol à Rouen et généré une forte pollution dans tout le nord de la France. On a mis une pression très forte sur l'industriel pour avoir cette liste et dès qu'on l'a eue on l'a rendue public, c'est ce que le préfet a fait hier [mardi]Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidairesur franceinfo"Je suis parfaitement consciente à la fois de l'émotion et de l'inquiétude des Rouennais et de tous ceux qui ont été affectés par cette catastrophe industrielle, a expliqué Élisabeth Borne. Le Premier ministre l'a dit hier [mardi] à l'Assemblée nationale : on veut faire toute la transparence sur la situation et donc effectivement dès qu'on a pu, on a rendu publique cette liste", a affirmé la ministre.Sur le délai de diffusion de la liste des produits stockésPourquoi avoir attendu aussi longtemps, avant de rendre public le détail des produits stockés sur le site ? La ministre de la Transition écologique a renvoyé la balle à la direction de l'usine Lubrizol, et expliqué que les arrêtés comprenant la liste des produits chimiques n'étaient plus publics depuis les attentats."Vous savez qu'on est sur un site classé sur lequel il y a effectivement un certain nombre de produits, explique la ministre. On a des arrêtés, qui autorisent ces sites, des arrêtés où on a la liste de tous les produits possibles sur le site avec les quantités maximales. Mais ces arrêtés ne sont plus publics depuis les attentats, pour éviter effectivement de mettre sur la place publique les produits qui peuvent être contenus sur ces sites", a expliqué Élisabeth Borne."On a mis une pression très forte sur l'industriel pour qu'il sécurise son site, pour qu'il le dépollue, et pour qu'il nous donne la liste précise des produits qui étaient stockés dans l'entrepôt", a ensuite assuré Élisabeth Borne.