Depuis l'incendie de l'usine Lubrizol, le 26 septembre 2019, l'émotion demeure très vive à Rouen. Un accident industriel sur un site classé SEVESO qui inquiète également les artistes de la région.Au 77 de la rue d’Elbeuf, le visage d'une jeune fille couvert d'un masque à gaz orne la vitrine d'une ancienne boulangerie. Une oeuvre de street art en noir blanc signée Gaspard Lieb. Un dessin pour ne pas oublierGaspard Lieb dessine depuis près de 10 ans. Engagé, militant écologiste, ses dessins dénoncent la menace sur l'environnement. Cette petite fille à l'innocence volée s'affiche sur les murs de la ville pour choquer l'opinion et ne pas oublier que les risques face à une usine classée SEVESO sont constants. "J'ai fait des coulures à la bombe qui représentent des coulures d'hydrocarbures dues à la pluie", explique l'artiste face à son dessin. La jeune fille au masque à gaz, oeuvre de street art de Gaspard Lieb suite à l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen (France 3 Rouen) Street art : un acte politiqueAprès la petite fille au masque à gaz, Gaspard Lieb poursuit son chemin dans les rues de Rouen. Prochaine étape, coller une affiche contre le nucléaire. "Faire du street art c'est aussi interpeler le public, c'est un échange, un partage, c'est gratuit et disponible pour tout le monde, dans ce sens, c'est aussi un politique", affirme-t-il. Collage de Gaspard Lieb pour dénoncer l'énergie nucléaire (France 3 Rouen)