Sa douleur avait ému la France entière. Après 36 heures de recherche et d'espoir, Tahar Mejri venait d'apprendre le décès de son fils, Kylan, 4 ans, fauché par le camion lors de l'attentat de Nice. Sa femme était morte le soir de l'attaque. Près de trois ans après ce funeste 14 juillet, ce père de famille s'est éteint à l'âge de 42 ans. Une association de victimes a annoncé son décès. Une enquête a été ouverte. Rien ne permet de s'orienter vers la thèse du suicide. "Il était dévasté"Ses proches et son avocate estiment qu'il serait mort de chagrin. "Il était dévasté. Sa souffrance était telle, que cela l'a rongé petit à petit. Il n'avait de cesse de parler de Kylan", explique Me Cathy Guittard. Lors de l'enterrement de son fils, Tahar Mejri, inconsolable, évoquait cette vie ravagée par le chagrin, cette existence qui n'avait plus de sens à ses yeux. "Je n'ai plus de futur", disait-il. Les proches de Tahar Mejri veulent désormais qu'il soit reconnu comme la 87e victime de l'attentat de Nice (Alpes-Maritimes).