Quand elle dessine, elle a l'impression de s'évader. Catherine Bertrand était au Bataclan le 13 novembre et en garde de nombreux traumatismes. Les toiles qu'elle peint sont forcément sombres. Elle a donné une apparence à ce stress qui ne la quitte jamais : un boulet. Un mal-être qui se traduit au quotidien par des crises d'angoisse déclenchées parfois par un simple bruit ou une foule trop dense."Mon cerveau a cru que j'allais mourir"Hallucinations, attaques de paranoïa, le corps n'oublie pas le choc qu'il a reçu. "Mon cerveau a cru que j'allais mourir donc il est traumatisé à vie", explique-t-elle. Sur la place de la République (Paris), où elle aime se rendre quand elle en a la force, une plaque et un arbre ont été posés en mémoire des victimes du Bataclan.Catherine Bertrand est l'auteure de Chroniques d'une survivante. (Éd. La Martiniere)