Durant toute sa carrière, Yves Bonnet, le patron des renseignements, fut un homme de secrets. A 84 ans il livre une information troublante : ses services auraient passé un accord secret avec le groupe terroriste Abou Nidal, suspecté de l'attentat. "On leur avait proposé une règle, à savoir 'vous ne commettez pas d'attentats en France et il ne vous arrivera rien. Ça ne veut pas dire qu'on allait les protéger, mais c'était de faire en sorte qu'il n'y avait pas d'attentats en France", a-t-il déclaré.Les parties civiles outréesCes propos-chocs ont été tenus en janvier devant le juge d'instruction qui enquête sur l'attentat. Il y a 37 ans jour pour jour, il avait fait six morts et 22 blessés. Plusieurs suspects auront été identifiés mais jamais jugés en France. Pour l'avocat des parties civiles, les révélations sont un scandale. "C'est peut être une affaire d'État, c'est-à-dire que c'est peut-être le gouvernement français, les gouvernements français, qui se sont succédé qui n'ont pas voulu juger cette affaire", tance maitre Avi Bitton, avocat de parties civiles. Ces dernières demandent une déclassification du dossier.