Quatre jours après l'attaque de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), l'enquête se poursuit. Deux hommes sont toujours en garde à vue ce samedi 30 juillet. Le père adoptif d'Abdel Malik Petitjean, l'un des assaillants, s'est confié à Sud-Ouest. Il dit avoir parlé au jeune homme de sa radicalisation il y a quelques mois seulement. "Quand j'ai voulu mettre mon fils en garde, il m'a répondu que j'étais raciste, a confié Franck Peitijean au quotidien régional. En trois mois, ils l'ont endormi et lui ont retourné le cerveau", ajoute-t-il.Un père inquiet pour sa filleLa soeur d'Abdel Malik a elle était placée en garde à vue, puis libérée, mais Franck Petitjean se dit inquiet pour elle : "J'ai peur pour ma fille, j'ai peur qu'elle se venge, car elle était très proche de son frère. Je tire la sonnette d'alarme pour la sortir de là". Une des personnes interpellées mardi à Saint-Étienne-du-Rouvray a été relâchée ce matin. Il s'agit d'un jeune mineur de 16 ans. Son frère, parti en Syrie, était l'un des proches d'Adel Kermiche, l'un des auteurs de l'attentat. Deux personnes sont toujours entendues : un demandeur d'asile syrien dont la photocopie du passeport a été retrouvée au domicile d'Adel Kermiche, et un cousin d'Abdel Malik Petitjean.