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Fillon pense que la France est au bord d'un "accident financier grave"

L'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy propose 110 milliards d'euros d'économies sur cinq ans, dans "Les Echos".

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ancien Premier ministre, François Fillon, donne un discours en banlieue parisienne, le 21 septembre 2014. (THOMAS SAMSON / AFP)

Catastrophisme ou réalisme ? L'ancien Premier ministre UMP François Fillon juge la France "à la veille d'un accident financier grave", dans une interview à paraître mercredi 1er octobre dans Les Echos.

Pour celui qui évoquait déjà en 2007, quand il était au pouvoir, un "Etat en faillite", la France, dont la dette publique vient de dépasser 2 000 milliards d'euros et dont la croissance économique est en panne, ne tient actuellement que grâce à des taux d'emprunt historiquement bas. Mais cette "bulle" n'est pas durable, estime-t-il. "Je crains que la France ne soit à la veille d'un accident financier grave qui pourrait faire éclater la zone euro."

Les propositions de François Fillon

L'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy propose 110 milliards d'euros d'économies sur cinq ans. L'actuel gouvernement de François Hollande et Manuel Valls ne s'est engagé que sur 50 milliards de réduction des dépenses sur trois ans.

"Je réfute l'argument selon lequel il y aurait une corrélation entre mesures d'économies et effet récessif sur la croissance", plaide-t-il. "C'est un alibi pour ne pas faire de réformes. Tous les pays qui ont fait des plans d'économies massifs dans le passé, comme le Canada et la Suède, ont, dans la foulée, connu de fortes croissances."

François Fillon propose notamment de réduire les effectifs de la fonction publique de 600 000 postes en cinq ans et de porter le temps de travail à 39 heures hebdomadaires au lieu de 35. Il propose aussi un référendum sur la fusion des régions et des départements, des communes et des intercommunalités, et sur la réduction du nombre de parlementaires. Il veut enfin encadrer le pouvoir fiscal des collectivités locales et réduire vigoureusement les dépenses sociales.

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