Pas de repentir. Si l'Irak est au bord du chaos, les Etats-Unis n'en sont "pas responsables", a déclaré le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, dimanche 22 juin, au Caire.Les Etats-Unis ont mené en 2003 l'invasion ayant renversé Saddam Hussein. Ils n'ont retiré leurs troupes du pays qu'en décembre 2011, pensant avoir vaincu Al-Qaïda dans la région.Même s'ils n'ont pas formellement réclamé la démission de Nouri al-Maliki, les Etats-Unis ne ménagent pas leurs critiques contre le Premier ministre chiite. Il est notamment accusé d'avoir amplifié les divisions entre confessions.C'est la faute aux jihadistesPour John Kerry, "les Etats-Unis ont versé leur sang et travaillé dur durant des années pour que les Irakiens choisissent leurs dirigeants (...) mais l'EIIL a traversé depuis la Syrie, commencé à comploter de l'intérieur, attaqué des communautés et ce sont eux qui sont en train de s'immiscer pour empêcher l'Irak de choisir la direction qu'il souhaite".Les jihadistes de "l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) portent une idéologie prônant la violence et la répression. C'est une menace non seulement pour l'Irak mais aussi pour la région toute entière (...). Nous sommes à un moment critique où nous devons exhorter les dirigeants irakiens à dépasser les considérations confessionnelles et à parler à tous", a estimé le secrétaire d'Etat.