Les pêcheurs partent encore en mer, mais ne pourront bientôt quasiment plus rien pêcher. Les quotas fixés par l'Union européenne en mer Baltique ont été drastiquement revus à la baisse : -60% pour le cabillaud, -71% pour certaines variétés de harengs. Selon les pêcheurs, c'est la fin annoncée de leur métier. Selon les scientifiques, il y a urgence. L'eau de la mer Baltique est examinée dans un laboratoire. C'est la mer qui se réchauffe le plus au monde : +1,5°C en vingt ans. Toute une filière menacée Le changement climatique bouleverse ici tout l'écosystème. On compte davantage de cormorans, qui mangent chacun un demi-kilo de poissons chaque jour, et plus de phoques, qui eux, s'attaquent aux filets. Mais ces phénomènes sont naturels, expliquent les pêcheurs, et n'auraient rien à voir avec leur activité. Ils dénoncent donc des quotas injustes qui menacent toute une filière. Les conséquences sont déjà visibles dans les ports quasi vides de la Baltique et dans les poissonneries en difficultés. Avec les précédents quotas, le nombre de pêcheurs, depuis vingt ans, avait déjà chuté sur la côte allemande de la Batique, de 2 500 à moins de 500 actuellement. Tous réclament des aides d'urgence.