"Je viens de la droite, j'ai été élu d'une ville industrielle, Le Havre en l'occurrence, j'ai travaillé chez Areva... Pour l'écolo convaincu, ce n'est pas bien." En déroulant son CV sur le plateau de "C à vous", sur France 5, lundi 17 juin, Edouard Philippe a concédé que son parcours ne s'inscrivait pas, au départ, dans la défense du climat et de l'environnement. Mais le Premier ministre a aussi tenu à rappeler que les gens pouvaient changer et qu'il avait pris conscience de l'urgence du problème climatique."Est-ce que ça m'interdit de comprendre le monde dans lequel je vis ? Est-ce que ça m'interdit de saisir les enjeux qu'on doit relever ? Est-ce que ça m'interdit de rencontrer, dans ma vie personnelle, des gens qui sont parfaitement convaincus de ce sujet et d'évoluer dans ma pensée ? Est-ce que ça m'interdit de me faire secouer par mon fils, qui lui est totalement convaincu, et qui pense qu'on ne va pas assez vite ?" a-t-il énuméré. "On va y arriver"Le Premier ministre a assuré qu'il fallait "agir avec une très grande détermination pour le climat et [pour] préserver la biodiversité". Il a aussi envoyé un message à ceux qui réclament des actions toujours plus rapides : "J'ai parfaitement conscience que, pour certains, je n'irai jamais assez vite." "Mais je fais attention, a-t-il ajouté, parce que ceux qui nous disent qu'on ne va jamais assez vite, parfois ils découragent tout le monde aussi."Edouard Philippe a tenu à rappeler que la France avait réussi à baisser ses émissions de gaz à effet de serre de 4,5% l'année dernière. Une première avancée "pas encore suffisamment" à la hauteur des enjeux. Mais il s'est voulu optimiste : "Ça veut dire qu'on va y arriver, ça veut dire qu'on peut y arriver."