Il est en train de devenir l'opposant le plus médiatique de la révolte en Algérie. Ce quadragénaire a grandi en France. Il a fait parler de lui en payant les amendes des femmes portant le niqab. Rachid Nekkaz se filme en direct sur Facebook et ne passe jamais inaperçu. En quelques minutes, à la sortie de sa voiture, il est reconnu et accompagné triomphalement dans les rues de Tizi Ouzou (Algérie). Il sillonne l'Algérie en quête de signatures de parrainages pour présenter sa candidature à l'élection présidentielle. "J'incarne l'espoir en Algérie, j'incarne un changement pacifique, un changement démocratique", assure-t-il.Un programme peu lisibleLa clef de son succès ? Un savant usage des réseaux sociaux, sur lesquels il diffuse, par exemple, une de ses interpellations. Il affirme être maintenu en résidence surveillée et il pilonne la présidence. Il y a trois jours, cet homme d'affaires fortuné a bravé l'interdiction de manifester à Alger. Son parcours et son programme, peu lisible, entre conservatisme et libéralisme, interrogent les spécialistes de l'Algérie. En 2007, il avait déjà tenté de se présenter à une autre élection présidentielle, en France cette fois.