Les militants internationaux qui devaient se rendre à Gaza pour protester contre le blocus imposé au territoire palestinien ont été bloqués au Caire par l'Egypte, obligeant ces derniers à camper dans les rues.Jeudi matin la police égyptienne est intervenue contre les marcheurs qui se sont regroupés dans plusieurs lieux du Caire.Depuis dimanche, 1.400 militants venus de 43 pays, dont de nombreux Français, sont rassemblés au Caire pour marquer le début de l'attaque israélienne l'an dernier. En début de semaine, le ministère de l'Intérieur égyptien avait jugé cette marche illégale.Dimanche, 80 militants avaient pris part à une manifestation devant l'ambassade de France en présence de nombreux policiers. Les manifestations de ce type sont rares en Egypte. Des policiers égyptiens s'en sont pris à coups de pied et de poing à des militants d'ONG internationales présents en Egypte pour la marche de solidarité, blessant l'un d'eux, selon les organisateurs. "Des membres de la marche de liberté pour Gaza sont retenus de force dans des hôtels autour (du Caire) ou contraints par la violence à pénétrer" dans des sortes d'enclos érigés à l'aide de barricades place Tahrir, dans le centre de la capitale, ont-ils dit dans un communiqué.Les militants entendent protester contre le blocus économique de la bande de Gaza et les opérations militaires qu'y a menées Israël en décembre 2008 et janvier 2009. Les autorités égyptiennes ont simplement accordé à une délégation de 84 militants le droit de se rendre dans le territoire palestinien soumis au blocus d'Israël et de l'Egypte.Du côté de la frontière entre Israël et Gaza, des centaines de militants pacifistes ont manifesté jeudi des deux côtés de la ligne de partage. Ces militants, accompagnés par quelques centaines de Palestiniens, se sont rendus au terminal d'Erez, principal point de passage entre Israël et la bande de Gaza , réservé aux malades, journalistes, diplomates et membres d'organisations humanitaires.Parmi eux, se trouvait un petit groupe de juifs ultra-orthodoxes anti-sionistes tenant une banderole avec ces mots: "Oui au judaïsme, non au sionisme. L'Etat d'Israël doit disparaître". Du côté israélien du terminal d'Erez, des dizaines de manifestants israéliens et étrangers ont brandi des drapeaux palestiniens et des banderoles sur lesquelles était écrit "Stop au siège" et "Liberté pour Gaza ". Ces manifestants étaient pour la plupart venus en autobus du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-est (annexée unilatéralement par les Israéliens en 1967), une zone de frictions fréquentes entre Palestiniens et militants de gauche israéliens, d'une part, et colons juifs d'autre part.M. Shawa a précisé que les deux marches entendaient symboliser la communauté de destin entre la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza , s'est félicité de la venue des militants pro-palestiniens internationaux.A Ramallah, en Cisjordanie occupée, plusieurs centaines de manifestants de diverses factions palestiniennes, ont appelé à "la levée du siège de Gaza " et à l'unité entre le Fatah du président Mahmoud et le Hamas.Le 27 décembre 2008, Israël avait déclenché une offensive militaire de 22 jours contre la bande de Gaza , qui a fait plus de 1.400 morts côté palestinien et 13 côté israélien.Pour suivre l'action des marcheurs: un blog et un site