En plein débat sur le nucléaire en France, ce jugement est pour Greenpeace la preuve que "l’industrie de l’atome est associée à mensonges, barbouzeries, illégalité ", selon un communiqué diffusé juste après la décision. Le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) reconnaît donc EDF coupable de "complicité de piratage informatique" et de recel de documentsconfidentiels volés sur l'ordinateur de Yannick Jadot (alors dirigeantde Greenpeace, aujourd'hui porte-parole d'Eva Joly, candidate écologiste àla présidentielle).EDF est condamnée à une amende pénale d'1,5 million d'euros, conforme aux réquisitions du procureur. Les deux anciens plus hauts responsables de la sécurité d'EDF sont également condamnés à des peines de prison ferme.Les faits remontent à 2006. EDF reconnaît avoir alors mandaté uneentreprise privée (Kargus Consultants) pour faire de la "veille" sur lesactions menées par les écologistes (notamment autour de la constructionde l'EPR de Flamanville). Mais l'entreprise soutient avoir été victimedes agissements de Kargus, qui serait allée plus loin que le cadre ducontrat. EDF devrait faire appel de cette décision.