À Boutcha (Ukraine), l'armée russe laisse derrière elle des immeubles éventrés, des voitures calcinées et des corps qui gisent à même le sol. Selon les autorités locales, 300 personnes ont dû être enterrées dans des fosses communes, faute de place dans les cimetières. Yuriy Biriukov, soldat ukrainien, patrouille, dimanche 3 avril, dans les rues libérées de la ville. "Les Russes s'enfuient, ils disent que c'est une sorte de relocalisation, mais c'est une défaite", commente ce dernier. De lourdes séquelles Les civils peuvent désormais quitter les sous-sols et cuisiner dehors. "S'il y a la paix, tout sera merveilleux", confie Nadia Protopopova, habitante de Boutcha. À Irpin (Ukraine), on profite du retrait des Russes pour évacuer les blessés. La ville stratégique pour accéder à la capitale a subi des attaques en continu. À Gostomel (Ukraine), les soldats ukrainiens célèbrent une victoire stratégique : la reconquête de l'aéroport. Les Russes ont cependant détruit l'un des joyaux industriels du pays : l'Antonoff An-225, l'un des plus gros cargos du monde et le seul que possédait l'Ukraine.