Michel Levy est retraité de confession juive. Il vit en France depuis toujours et s'il se sent en sécurité dans le pays, il reconnaît que l'antisémitisme a gagné une minorité depuis quelques années déjà. "Pour nous c'est politique. Il y a actuellement un antisémitisme extrêmement virulent, et forcément, vu les relations très étroites qu'il y a entre la France et le bassin méditerranéen, il est logique que ça pénètre", estime-t-il.5 000 juifs ont quitté la France pour Israël en 2018Mickaël Tobis, lui, a 26 ans. Il a lui-même déjà connu l'antisémitisme, ici à Dijon (Côte-d'Or). Alors, après avoir vu la vidéo de l'agression d'Alain Finkielkraut samedi 16 février, il s'est demandé s'il ne devrait pas quitter la France. "Des fois, je me pose la question : est-ce que finalement chez moi, dans mon pays, je suis vraiment à ma place ? Ce genre de scène, ça peut provoquer des départs. Moi, je comprends", assure-t-il. Une peur qui gagne de plus en plus de juifs en France. L'an dernier, ils sont 5 000 à avoir quitté l'Hexagone pour rejoindre Israël.