Selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH), lesmanifestants se sont regroupés à Khalidiya, un des quatre quartiers deHoms où se sont déroulés ces derniers jours de sanglants affrontements.Hier encore, des blindés de l'armée syrienne ont pilonné la ville,faisant 31 morts. Une violence qui n'a pas découragé les opposants : lamanifestation, particulièrement fournie aujourd'hui, regroupe quelque 30.000 personnes, selon des témoins."Ils n'ont pas rencontré d'habitants"Ce n'est sans doute pas unhasard si ce rassemblement se tient au moment où des observateurs de laLigue arabe mènent une visite très attendue à Homs. Arrivés dans lamatinée, ils ont été reçus par le gouverneur de la ville, Ghassane AbdelAl. Ils se sont ensuite rendus dans le quartier de Baba Amro, où de violents affrontements ont eu lieu ces derniers jours. Mais ils étaient "accompagnée depersonnes du gouvernement" selon le président de l'OSDH Rami Abdel Rahmane et n'ont pas pu "rencontrer d'habitants" .Ces cinquante experts doivent ensuite se rendre à Hama, dans le nord de laSyrie, et à Idleb, dans le nord-ouest. Ils sont chargés de vérifier que Damas applique le plan de sortie de crisequi prévoit notamment l'arrêt des violences, la libération des détenuset le retrait de l'armée des villes.Au même moment, l'agence de presse officielle syrienne Sana rapporte qu'une "attaque terroriste" a saboté un gazoduc près de Homs. L'installation a été attaquée à plusieurs reprises cesderniers mois avant d'être remise en service. A quoi va servir l'enquête de la Ligue arabe ? Réponse d'Hasni Abidi, directeur du centre d'études du monde arabe écouter