Nœud papillon rougeau cou, cheveux lisses toujours bien coiffés et petites lunettes carrées. Unlook à l’image de la carrière d’Elio Di Rupo : atypique. A 60 ans, ce fils depaysans italiens est chargé de former le nouveau gouvernement belge. Il était lemédiateur, ce vendredi des négociations, qui ont duré plus de 15 heures, entre les six partis francophones et néerlandophonesbelges. Un accord a été finalement trouvé sur le budget de 2012, un premier pasvers la sortie de la crise.Un négociateur expérimentéCet accord est l’aboutissementd’un long chemin. Le 21 novembre Elio Di Rupo souhaite quitter son poste denégociateur, le roi n’accepte pas sa démission. En 2010, il échoue à former ungouvernement. Ses aptitudes de négociateur sont mises à rude épreuve. Mais DiRupo a de l’expérience. En 2005 il réussit à sortir le parti socialiste belge d’uneimpasse provoquée par plusieurs scandales de corruption.Avant cet épisode, il enchaîne des responsabilitéspolitiques : député, sénateur, député européen, vice-Premier ministre fédéral,chef du gouvernement régional wallon ou encore bourgmestre (maire) de Mons,qu'il a réussi à faire élire pour 2015 "capitale européenne de laculture". Cet enfant de l’assistanat publique est perçu comme unpersonnage conciliant, même si les Flamands continuent de railler sonnéerlandais approximatif. L’élève brillant, au parcours scolaire sans fautecouronné d’un doctorat en chimie, doit maintenant former un gouvernement. Sonfutur poste de Premier ministre belge en dépend.