Jean-François Copé avaitréuni 2.500 à 3.000 sympathisants au Cannet (Alpes-Maritimes) ce mardi pourrépondre aux coups du camp adverse. A cinq jours de l'élection pour laprésidence de l'UMP, il a tenu à répondre aux attaques de François Fillon, qui,la veille, avait été assez tranchant. Mardi soir, le député-maire de Meaux a demandé du "respect "pour sa personne et les militants de la part de "ceux qui nous regardentun peu de haut ". Mais il n'a pas voulu aller plus loin dans la polémique,"cesderniers jours, ils m'ont beaucoup attaqué, et même hélas, injurié ",a-t-il déclaré. "Je ne répondrai pas à la polémique ".Dans un discours auxaccents sarkoziens, Jean-François Copé a insisté : "En face, ils sedisaient 'inénervables' (un mot inventé par François Fillon) je leur demande dufond du coeur que s'ils doivent choisir de s'énerver, ce soit exclusivement(...) contre la gauche "."Une opposition enpantoufles "La veille, devant sessympathisants, François Fillon, favori des sondages, avait dénoncé "lesvirages à droite " que semblait prendre Jean-François Copé. Réponsede l'intéressé : "Aller à droite, ce n'est quand même pas un défautquand on veut diriger l'UMP! ". Il a contre-attaqué en dénonçant la "tiédeurdangereuse " d'une "opposition mièvre et timide ", d'une "oppositionen pantoufles ", celle des "apôtres de la prudence ".François Fillon avaitégalement ironisé sur la forte présence de Jean-François Copé dans les médias.Ironie de l'élu de Meaux à son tour mardi : "Si vous vouspréférez un président de l'UMP qui viendrait à la télévision une fois tous lessix mois faire deux minutes 12 au journal de 20 heures, gérer dans la hauteuravec des phrases tellement longues, tellement compliquées, tellement ampoulées,(...) ne votez pas pour moi ".