Par la magie du secret de l’instruction qui n’est même plusde polichinelle, on a d’ailleurs appris sa convocation quasiment en même tempsque lui. C’est tout juste si on ignore le nom des enquêteurs qui l’ont cuisiné,et avec un peu de chance, on ne tardera pas à savoir à quel sandwich, mixte ouclub, il a eu droit pour la pause déjeuner.Mais le pire reste à venir, car à la différence du DocteurHouse, dont la série se termine, le feuilleton DSK, lui ne fait que commencer.Après le Carlton, il y aura encore en principe la procédure civile aux EtatsUnis et enfin, on aura droit à "DSK, le film !"Du petit au grand écran, ca risque de faire mal car lecinéaste qui veut immortaliser la chose n’est autre qu’Abel Ferrara, enfantterrible d’Hollywood, auteur de quelques réussites, comme "BadLieutenant" mais surtout d’une ribambelle d’insanités glauques, peupléesde fesses tristes, de losers ventripotents, de violence, de sexe et de stupre.Une sorte de Fellini du pauvre shooté aux amphétamines mais pas seulement.Quand on précise qu’il aurait choisi Depardieu dans le rôlede DSK et Adjani dans celui d’Anne Sinclair et qu’il ambitionne de faire nonpas un "biopic" mais une étude sur les rapports entre le pouvoir,l’argent, l’addiction et la domination, on ne sait plus trop s’il faut déjà ensourire ou d’avance en pleurer.En tout cas il y a gros à parier que le feuilleton DSK auraune saison 2, même si très honnêtement on ne lui souhaite pas d’aller jusqu’àla 8e année, comme le docteur House. Mais il est vrai que l’un et l’autre nesouffrent pas exactement de la même addiction.