Dans l’ordre privéd’abord, et bien qu’elle s’en défende, c’est assurément Cécilia qui a faitcommettre au président élu le pêché originel symbolique du Fouquet’s et duyacht Bolloré.Dans l’ordrepolitique, ensuite et surtout, à quelques très brillantes exceptions près,comme Christine Lagarde, aujourd’hui patronne du FMI, le "castingféminin" de la sarkozie n’aura pas laissé d’impérissables souvenirs.Derniers épisodes endate, Fadela et Chantal. Fadela Amara, dont Sarkozy avait fait la tête degondole de la diversité gouvernementale passe carrément à l’ennemi et rejointHollande. Quant à Chantal Jouanno, ancien ministre des sports, elle le soutientmais comme la corde soutient le pendu en indiquant qu’elle votera pour lui,mais rappelle qu’il l’a trainée dans la boue. On a connu des intentions de voteplus enthousiastes.Enfin, pour mémoire,on rappellera les épisodes, MAM et ses fâcheuses vacances tunisiennes, RachidaDati et sa parano anti Fillon, Rama Yade et son flirt avec Borloo, Nadine Moranoet ses gaffes d’anthologie, Nathalie Kosciusko-morizet et ses maladresses deporte parole confusionnel, plus Anne Lauvergeon, l’ex-patronne d’Areva choyée,puis virée, puis suffisamment revancharde pour déclencher le feu atomique àquelques jours du premier tour.Qu’on ne s’y trompepas. Ce catalogue n’a rien de sexiste. Il ne prouve pas que les femmespolitiques sont moins fidèles que leurs collègues masculins mais qu’elles sont,comme dans la vie de tous les jours, beaucoup plus frondeuses que lesmessieurs. S’il y a un nouveau président, il sera bien inspiré de s’ensouvenir.