L'Observatoirevirtuel européen est basé à Strasbourg , mais il colonise en réalité desmilliers d'ordinateurs et les grands télescopes de la planète. Depuis plus de10 ans, cet outil informatique permet aux astronomes de tous les pays de puiserdans des mines de données situées hors de leur portée. Pour Françoise Genova ,sa présidente, il est essentiel de "tirer le meilleur des observationsqui sont faites par des instruments qui coûtent cher. Tout le monde a intérêt àce que ces données soient utilisées au maximum par un maximum de gens".L'Observatoireastronomique virtuel permet de réduire les écarts technologiques entre payseuropéens . Depuis son ordinateur, à Riga, un astronome letton peut étudier lesimages captées par le télescope Hubble, les comparer avec des informationscollectées à Paris, à Mumbai ou à Tokyo.Françoise Genovadirige par ailleurs le C.D.S, le centre de données astronomiques de Strasbourg .Son équipe d'astronomes pilote depuis l'Alsace une véritable caverne d'AliBaba. Ses outils s'appellent SIMBAD, VizieR ou encore Aladin, un atlas du cielinteractif, qui alimente l'Agence spatiale européenne ou la Nasa. Ils suscitentprès d'un million de requêtes par jour.Le C.D.S, qui vient de fêter ses 40 ans , rassemble trois partenaires :l'INSA, institut national des sciences de l'univers, le CNRS et l'Université deStrasbourg.