C’est un voyage qui semble à portée de main dans tous les films : se déplacer dans l’univers, de planète en planète, à travers les galaxies. Seulement pour l’Homme, ce rêve du voyage interstellaire, s’il n’est théoriquement pas impossible au regard des lois physiques, reste largement inaccessible tant les contraintes techniques à surmonter sont immenses. Comment propulser un vaisseau assez longtemps et avec assez de puissance pour espérer atteindre dans un délai raisonnable ne serait-ce que l’étoile la plus proche de notre système solaire, Proxima du Centaure, située à 4 années-lumière de nous ? Aujourd’hui, avec nos moyens les plus avancés, un tel voyage prendrait plusieurs dizaine de milliers d’années !Il faut donc trouver le moyen d’aller beaucoup plus vite grâce à de nouvelles énergies pour alimenter les moteurs de ces vaisseaux du futur : abandonner les procédés chimiques pour construire des réacteurs carburant à la fission nucléaire ou à l’antimatière et accepter de voyager de longs mois ou années avec de telles bombes sous ses pieds !Pour piloter un tel défi, rencontre avec Roland Lehoucq, astrophysicien au CEAE, le commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives