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Élections européennes 2019 : "La circonscription unique permettra aux Français d'avoir de la lisibilité", estime le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade

Le "monsieur Europe" d'Emmanuel Macron, le député Pieyre-Alexandre Anglade, était l'invité de "L'Interview J-1", lundi, à la veille de l'examen du projet de loi qui fixe les modalités des élections européenne de 2019.

Article rédigé par franceinfo, Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8 min
Le député Pieyre-Alexandre Anglade (LREM) était l'invité de "L'Interview J-1", lundi 12 février, sur franceinfo. (FRANCEINFO)

C’est sans doute le plus europhile de tous les marcheurs. À 31 ans, il est l'acteur clé du test électoral de la mi-mandat, les européennes de 2019. Le député Pieyre-Alexandre Anglade était l'invité de L’Interview J-1 lundi 12 février, à la veille de l'examen, par les députés, du projet de loi qui fixe les modalités du scrutin des européennes. 

franceinfo : Vous défendrez demain, devant les députés, le retour à la circonscription unique pour l'élection des députés européens en 2019. En quoi ce mode de scrutin rapproche-t-il l’élu de l’électeur ?

Pieyre-Alexandre Anglade : Nous avons longtemps considéré le parlement européen comme la seconde division de la politique nationale ou comme un parlement où il fallait bien recaser certains défaits des scrutins précédents. Donc, nous, nous faisons le choix du retour à une circonscription unique nationale, parce que nous estimons que [cela] permettra d'avoir de la lisibilité et permettra aux Français d'avoir un choix beaucoup plus éclairé sur le choix qui sera le leur au moment des élections européennes de 2019.

Emmanuel Macron voulait des listes transnationales pour ces élections, mais le parlement européen a rejeté cette idée le 7 février. Vous abandonnez ?

Nous pensons, aujourd'hui, que la démocratie européenne se résume à 27 débats nationaux et nous pensons que la démocratie européenne doit être transnationale. Aujourd'hui, le parlement européen s'est exprimé. Il y aura une discussion la semaine prochaine au Conseil européen [entre] les chefs d'État et de gouvernement. Nous verrons ce qu'il advient. Nous continuerons à porter l'idée, parce que nous pensons c'est la bonne réponse aux circonstances exceptionnelles que l'Europe est en train de vivre

Il faut du concret pour que les Français aient envie d'Europe... Quel est le bilan européen d'Emmanuel Macron, à part un peu plus de régulation sur les travailleurs détachés et un peu moins de glyphosate ?

Ce sont déjà deux mesures extrêmement importantes. Je rappelle que les institutions européennes telles qu'elles sont aujourd'hui sont le résultat des élections européennes de 2014. Nous n'existions pas en 2014. L'ambition qui est la nôtre est de porter un projet pour 2019 (...) Il faut effectivement une défense européenne, il faut une Europe qui soit capable de se prémunir contre le réchauffement climatique, il faut une Europe qui soit capable de lutter contre le terrorisme. Vous avez vu ce qui a frappé Paris : des terroristes ont traversé des frontières en Europe [au vu et au su] de tous les services de renseignement. Il faut avancer sur ces sujets-là.

Le printemps 2018 sera très européen du côté des marcheurs, avec une "grande marche" le 24 mars. C'est le porte-à-porte géant de la campagne de 2016, version Europe ?

Les adhérents de La République en marche iront voir les Françaises et les Français dans les quartiers, dans les villes, dans les villages, pour leur demander ce qu'ils attendent de l'Europe, pour leur demander quelles sont leurs préoccupations et leurs inquiétudes sur l'Europe. Et, nous, effectivement, parlementaires de La République en marche, nous les accompagnerons.

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