Il a réuni dans son nouveau livre les milliers de documents cachés puis retrouvés dans le sol du ghetto.Un des ouvrages les plus importants sur la Shoah, présenté par son traducteur français, Pierre-Emmanuel Dauzat. Qui écrira notre histoire ? Les archives secrètes du ghetto de Varsovie , de Samuel D. Kassow est publié par Grasset (596 p., 25E)La note de Philippe Vallet : **** Lesarchivistes réussirent à cacher des milliers de documents dans desbidons de lait ou des boîtes en fer blanc, avant de les enterrerMot de l'éditeurEn octobre 1939, Emanuel Ringelblum, historien de formation, entrepritde rassembler systématiquement les documents touchant le sort des Juifsde Pologne et constitua autour de lui un groupe de bénévoles qui sedonna pour nom de code « Oneg Shabbath », en hébreu, « Joie du sabbat ».SiRingelblum et sa famille périrent en mars 1944, comme la majorité desquelque soixante membres de ce réseau (historiens, sociologues,économistes, éducateurs, etc., en sorte qu’aucun domaine de la vie nesoit ignoré), le groupe réussit à travailler d’arrache-pied jusqu’auprintemps 1943, pour écrire, d’abord inconsciemment, et de plus en plusen ayant conscience de la « catastrophe » (hurban, en yiddish), lachronique de la disparition de la communauté yiddish : un des pans lesplus riches du livre est celui consacré à l’exposé des témoignagessuscités par le groupe pour dire et écrire la catastrophe au moment oùelle se déroule.Avant la disparition des principaux membres, lesarchivistes réussirent à cacher des milliers de documents dans desbidons de lait ou des boîtes en fer blanc, avant de les enterrer.