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Tri des déchets dans la restauration rapide :  "C'est un investissement mais on veut absolument s'engager"

Les représentants d'une quinzaine de grandes enseignes de restauration rapides ont été reçus au ministère de la Transition écologique par la secrétaire d'État Brune Poirson.

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Radio France
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Brune Poirson, secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire reçoit les principaux dirigeants des chaînes de fast-foods en France pour la gestion de leur déchets, le 11 juin 2019. (SADAK SOUICI / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Sous la pression du gouvernement, les géants de la restauration rapide, McDonald's, KFC, Burger King, Starbucks ou encore Domino's Pizza se sont engagés à respecter en trois ans leurs obligations de tri des déchets dans tous leurs établissements en France. Leurs représentants ont été reçu mardi 11 juin par Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique. Les chaines de restaurants ont également pris un autre engagement : mettre en conformité 70% de leur point de vente d'ici fin 2019.

Des investissements dans tous les restaurants

Un défi de taille par exemple pour McDonald's et ses 1 300 restaurants en France. Ce sera également compliqué pour KFC. "C'est difficile, concède Cédric Losdat, directeur général de l'enseigne spécialisée dans le poulet frit. C'est un investissement dans les restaurants : il faut mettre en place la collecte et la revalorisation des déchets. Mais on veut absolument s'engager."

Pour d'autres marques comme Five Guys, qui n'a que 13 restaurants français, la mise en conformité sera certainement plus simple. "C'est un engagement qu'on doit tous prendre, assure Vincent Lemaître, directeur général France du géant américain du hamburger. Il y a de la place dans les restaurants, le plan est prévu. Il a été présenté et envoyé." Alors pourquoi la chaine n'a pas respecté les normes en vigueur dès son implantation dans l'Hexagone? "Parce que Five Guys est une jeune entreprise qui vient d'arriver en France", répond Vincent Lemaître.

Changement de méthode

Après une convocation en janvier, un courrier et cette nouvelle réunion mardi, Brune Poirson utilise désormais une technique bien connue des ONG : le "name and shame" (nommer, désigner et faire honte). Une façon de montrer qui sont les bons élèves et les mauvais en espérant tirer toute la classe vers le haut. Si la méthode ne s'avère pas efficace dans les prochains mois, la secrétaire d'État engagera une autre approche. "Je les sanctionnerai, assure Brune Poirson. Ce sera la preuve qu'il n'y a pas assez de volontarisme. Et à ce moment là, je changerai le régime des sanctions par la loi."

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