Une affaire qui fait écho au cas de Vincent Lambert. Après huit ans de coma végétatif irréversible suite à une tentative de suicide, Hervé est décédé à l'âge de 28 ans. Danièle et Paul Pierra ont obtenu le droit de laisser mourir leur fils au terme d'une bataille de plusieurs mois avec l'équipe médicale en 2006. "Le laisser ni dans la vie ni dans la mort c'était inconcevable", raconte la mère d'Hervé. "Ce n'est pas possible que nous, parents, on fasse preuve d'égoïsme", poursuit Paul Pierra.Le protocole ne prévoyait pas de sédationUn choix qu'ils n'ont jamais regretté, même si leur fils a agonisé pendant six jours avant de mourir. À l'époque, le protocole médical ne prévoit pas de sédation, un endormissement continu et profond. Aujourd'hui, ils se disent bouleversés par le cas de Vincent Lambert et ils ont du mal à comprendre la décision de la Cour d'appel qui ordonne la reprise des traitements. Pour eux, chaque Français devrait faire connaître son choix sur les conditions de sa fin de vie.