"Il faut que la trêve hivernale dure toutel'année ", lance ce lundi sur France Info Laure Bourgoin de l'associationCLCV alors que les expulsions locatives sont désormais possible depuis quelquesheures. D'après Droit au Logement, beaucoup de familles ont déjà reçu leur avisd'expulsion. Or, face à "la situation actuelle de crise du logement et decrise économique, cela n'a pas de sens de mettre en place des expulsions ",poursuit Laure Bourgoin."Les expulsions coûtent cher à l'Etat "Pour les associations, il faut donc mettre en place unmoratoire sur les expulsions dès cette année 2013. "C'est le point dedépart d'un véritable politique de prévention. Il s'agit de dire : au lieud'expulser les personnes, on les maintient temporairement dans leurs logementset, pendant ce temps-là, on fait une enquête sociale ", explique ChristopheRobert. Pour le délégué général adjoint de la Fondation Abbé Pierre, ce seraitégalement une décision économique pour l'Etat car les familles expulsées sontpour la plupart éligible à la loi Dalo et donc prioritaire pour un relogement."Indemniser les propriétaires "Les prioritaires ne seraient pas lésés par cette décision,d'après les associations. "Le moratoire doit faire l'objet d'uneindemnisation des propriétaires. Il existe un fonds que les préfets peuventutiliser quand ils décident de ne pas expulser ", poursuit ChristopheRobert. De son côté Jeudi Noir estime que ce moratoire serait une solutiontransitoire "en attendant la loi Duflot 2 et une solution pérenne contreles expulsions locatives ". Pour le porte-parole du collectif, ManuelDomergue, "il faut mettre en place la garantie des loyers et une mutuellegénéralisée pour les propriétaires ".