Un témoignage potentiellementaccablant pour l'accusé. Ce lundi, dans le procès du docteur Muller, la Cour d'assises de Nancy a ordonné l'auditionde deux témoins surprise. Deux gendarmes qui racontent pour la première fois,14 ans après les faits, que Jean-Louis Muller "venait manifestement deprendre une douche " lorsqu'ils sont arrivés sur place pour constater lamort de sa femme, le 8 novembre 1999. Ils devraient s'expliquer à la barre mardi.►►► A LIRE | ProcèsMuller : la thèse du crime passionnelC'est en préparant, vendredi,son audition, que le commandant de police qui a dirigé la deuxième enquête avoulu "retrouver les procès verbaux de l'enquête initiale " menéepar les gendarmes. Il passe alors un coup de téléphone à un ami qui a travaillédans cette gendarmerie. Et, "stupéfiante coïncidence " dira ladéfense, cette source lui apprend que les deux gendarmesarrivés sur les lieux du drame se souviennent aujourd'hui que le docteur avait "descheveux mouillés ". Le docteur leur aurait dit : "J'avais destraces de sang sur moi "."Quinze ans après,deux gendarmes racontent n'importe quoi! Moi, on me chie dessus! Il y en amarre!" (Jean-Louis Muller)"Vous leur avezdemandé pourquoi ils ont attendu 14 ans pour donner ces éléments? ", ainterrogé la présidente de la Cour d'assises, Marie-Cécile Thouzeau, avant quel'avocat de la défense, Me Eric Dupond-Moretti, se dise pour sa part"extrêmement dubitatif ".Dans le box des accusés,le docteur Muller, qui a fait bonne figure jusque là, se lève. La voix forte etlégèrement tremblante il lance : Ca commence à bien faire! Quinze ansaprès, deux gendarmes racontent n'importe quoi! Moi, on me chie dessus! Il y ena marre! ". ►►► Suivez le procès sur