Surveillants agressés dans l'Orne : le détenu a dit "vouloir venger Cherif Chekatt"

La compagne du détenu est morte. Le pronostic vital de l'homme, plus légèrement touché lors de l'assaut, n'était pas engagé mardi soir. 

Une personne blessée est évacuée du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne), le 5 mars 2019.
Une personne blessée est évacuée du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne), le 5 mars 2019. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)
Ce qu'il faut savoir

Deux surveillants blessés, une femme tuée et un détenu au centre de l'attention. L'auteur présumé de l'agression de deux agents pénitentiaires, Michaël Chiolo, a été interpellé, mardi 5 mars, lors d'un assaut donné par le Raid au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne). Sa compagne, grièvement blessée durant l'intervention, a succombé à ses blessures. Le procureur de la République de Paris a affirmé, dans la soirée, que le prisonnier avait "dit qu'il voulait Cherif Chekatt", auteur de l'attentat de Strasbourg en décembre 2018. Revivez les événements du jour.

Un assaut sanglant. Le Raid a lancé son opération en début de soirée. Une vingtaine de détonations ont alors été entendues. Tous deux armés d'un couteau, le détenu et sa compagne ont été "interpellés", selon le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. L'homme, plus légèrement touché que la femme, mortellement blessée, a été hospitalisé sans pronostic vital engagé. Aucun policier n'a été blessé.

Une volonté de "venger Cherif Chekatt" ? Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, a fait état de "premiers témoignages" selon lesquels l'assaillant présumé a "crié 'Allah Akbar'" lors de l'attaque et a dit "vouloir venger Cherif Chekatt", auteur de l'attentat de Strasbourg de décembre 2018. Michaël Chiolo et Cherif Chekatt s'étaient rencontrés en prison par le passé.

Trois personnes en garde à vue. Le procureur de Paris a annoncé, mardi soir, le placement en garde à vue de trois personnes dans le cadre de l'enquête, sans préciser s'il s'agissait de détenus ou de surveillants. "Il faudra tirer toutes les conséquences de cette attaque terroriste", avait lancé, plus tôt, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, promettant une "inspection" de cette prison ultra-sécurisée.

Deux surveillants blessés. Les deux agents agressés ont été hospitalisés et "leur pronostic vital n'est pas engagé", selon le ministère de la Justice. Le surveillant plus grièvement blessé, touché à l'intestin et aux reins, a été opéré. Il se trouvait dans un état rassurant en début de soirée, selon une source proche du dossier. L'autre surveillant a été blessé à l'omoplate et à la mâchoire et devait être opéré dans la soirée.

Le détenu purge une peine de 30 ans. Selon la direction de l'administration pénitentiaire, ce détenu de droit commun de 27 ans purge une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour arrestation, enlèvement, séquestration suivie de mort et vol avec arme. Il a également été condamné à un an de prison pour apologie publique d'acte de terrorisme.

Grève des personnels pénitentiaires. Force Ouvrière a annoncé sur franceinfo le lancement d'une grève à partir de mercredi de ses personnels dans tous les établissements de France, pour dénoncer l'insuffisance des moyens humains. D'autres syndicats ont lancé des appels similaires.

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #ORNE

21h54 : Ces différentes agressions de surveillants pénitentiaires entraînent l'appel de plusieurs syndicats à un mouvement social dès demain, comme à Nantes ou à Valence.

22h28 : Deux surveillants ont été agressés au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne) et un autre surveillant pénitentiaire a été agressé à la prison de Château-Thierry (Aisne).

21h32 : Trois gardes à vue sont en cours après l'agression à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), annonce également le procureur de la république de Paris, Rémy Heitz. Un photographe e l'AFP a d'ailleurs repéré des personnes qui sont sorties menottées de la prison.

(Jean-Francois MONIER / AFP)

21h19 : Le détenu est actuellement hospitalisé pour des blessures légères, indique également Rémy Heitz. Le procureur confirme également la mort de la compagne du détenu.

21h19 : Il a également dit vouloir venger la mort de Cherif Chekatt, l'auteur de l'attentat de Strabourg, ajoute le procureur. "Ces éléments ont justifié la saisine du parquet antiterroriste."

21h15 : Rémy Heitz, procureur de la république de Paris, s'exprime en ce moment : "Le détenu en se jetant sur les surveillants pénitentiaires a crié Allah Akbar."

21h13 : La compagne du détenu est morte des suites de ses blessures lors de l'assaut. L'assaillant présumé est blessé

20h58 : Après avoir lancé une enquête dès ce matin sur cette agression, Nicole Belloubet annonce qu'elle s'engage à revenir dans un mois devant les surveillants pénitentiaires pour rendre compte de cette enquête.

20h56 : La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, s'exprime en ce moment devant les médias. Elle a tenu à apporter son soutien aux surveillants pénitentiaires "choqués" par cette agression à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne).

20h25 : Michaël Chiolo était jugé suffisamment dangereux pour être placé dans l'un des deux établissements les plus sécurisés de France. En prison, il s'était lié avec Cherif Chekatt, l'auteur de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg en décembre 2018. Les deux hommes ont passé 175 jours de détention ensemble, puis ont continué à correspondre par courrier, selon nos informations.

20h22 : Après l'arrestation de Michaël Chiolo et de sa campagne, la ministre de la Justice vient d'arriver à la prison de Condé-sur-Sarthe, indique un journaliste sur Twitter.

20h18 : Les deux surveillants agressés à la prison de Condé-sur-Sarthe sont toujours hospitalisés, indique France Bleu Picardie. Le premier est en salle de réveil, son intestin et son rein sont touchés. Le second, qui a des morceaux de lame dans l'omoplate et la mâchoire, va passer au bloc opératoire.

20h15 : Qui est Michaël Chiolo, l'agresseur présumé de deux surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe ? Agé de 27 ans, il purgeait une peine de trente ans de prison pour des faits de droit commun. Voici ce que l'on sait de ce détenu, qui vient d'être interpellé.




(DR)

19h48 : Très heureux du dénouement. Cette attaque aurait pu coûter la vie à de nombreuses personnes et aux forces de l'ordre. Merci à elles.

19h48 : Soulagement ! ouf. Bravo au Raid.

19h48 : "Le détenu et sa compagne ont été interpellés par le RAID dont je veux saluer le courage, le sang-froid et le professionnalisme."

Le ministre de l'Intérieur annonce sur Twitter l'interpellation du détenu qui a agressé ce matin deux surveillants avec un couteau en céramique.

19h44 : Le détenu retranché dans l'Orne et sa compagne ont été "interpellés" par le Raid, annonce le ministère de l'Intérieur Christophe Castaner

19h07 : Une journaliste de franceinfo sur place évoque une quinzaine de détonations espacées pour cette intervention du Raid. Pour l'instant, impossible de dire si l'assaut est terminé.

19h07 : Des nouvelles sur les détonations entendues dans l'Orne ?

19h04 : L'assaut donné ?

19h07 : Une opération de police est en cours à la prison de Condé-sur-Sarthe, où un détenu est retranché après avoir agressé des surveillants.

18h46 : Des journalistes de France Télévisions situés à proximité de la prison de Condé-sur-Sarthe ont entendu "des détonations qui ressemblent à des coups de feu".

18h47 : Plusieurs détonations dans la prison de Condé-sur-Sarthe, entendues par des journalistes sur place.

18h47 : Bonjour @Anonyme. Il faut se montrer très prudent, on ne sait pas si cela est vrai, mais le détenu a effectivement déclaré avoir une ceinture d'explosifs sur lui, indique à franceinfo une source proche du dossier.

18h41 : Bonjour Franceinfo. Est-ce que c'est vrai que le détenu a une ceinture d'explosifs ?

17h14 : Le détenu Michaël Chiolo et son épouse sont toujours retranchés dans l'unité de vie familiale de la prison. Voici ce que l'on sait de la situation sur place en cette fin d'après-midi.






(MAXPPP)

17h06 : La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, est en route pour la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne).

16h10 : Ce mouvement de contestation est en lien avec l'agression de deux surveillants dans la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). "Nous avons décidé d'un blocage total de tous les établissements, a déclaré sur franceinfo Yoan Karar, du syndicat national pénitentiaire Force ouvrière. Nous continuerons de faire ce que l'on doit faire pour obtenir ce qui nous est dû". Son interview est à lire ici.



(VICTOR VASSEUR / RADIOFRANCE)

16h04 : Le syndicat Force ouvrière appelle l'ensemble des personnels pénitentiaires à se mettre en grève demain pour dénoncer l'insuffisance des moyens humains. Les détails par ici.

14h59 : Cher @Mathieu, la ministre l'a brièvement évoqué. Pour être précis, l'individu a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour "enlèvement, séquestration suivie de mort et vol avec arme". Il a également écopé d'un an de prison pour "apologie du terrorisme".

14h50 : Bonjour. La ministre a-t-elle évoqué le fait pour lequel le détenu a eu 28 ans de prison ?

14h47 : Selon des sources syndicales et pénitentiaires, la femme du détenu aurait donné le premier coup de couteau au surveillant.

14h42 : Cher @anonyme, ce n'est pas si simple que cela. Lors de sa conférence de presse, la ministre a en effet expliqué qu'elle "croit savoir qu'il était fiché S". Mais elle a ensuite évoqué avec les journalistes le fichier FSPRT. Ce Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste contient environ 20 000 personnes. Cet article (qui date de l'année dernière) vous donne quelques éléments sur ce dernier.

14h36 : Ministre de la Justice : "je crois savoir qu'il était fiché S" .......édifiant....

14h32 : A l'heure actuelle, aucun contact n'a été établi par les forces d'intervention, a aussi précisé la garde des Sceaux.

14h33 : La ministre de la Justice a aussi donné quelques détails sur le profil du prisonnier : "C'était un détenu de droit commun et il avait été placé dans un des établissements les plus sécurisés du pays."

14h37 : Un détenu est en ce moment retranché avec sa compagne dans l'unité de "vie famille" de la prison. Il avait auparavant agressé deux surveillants pénitentiaires avec un couteau en céramique. Dans une déclaration en direct, Nicole Belloubet assure que ces derniers "ne sont pas en danger".

14h26 : "Le caractère terroriste de cette attaque ne fait aucun doute", déclare la ministre de la Justice, après l'agression de deux surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Suivez notre direct.

13h23 : Cher @Hugo Couturier, les seules informations que nous avons pour le moment sont celles que nous vous donnons dans ce live.

13h17 : Bonjour, la compagne de l'assaillant est elle retenue contre son gré ou est elle volontairement avec lui ? Merci

13h01 : Un détenu est en ce moment retranché avec sa compagne dans l'unité de "vie famille" de la prison, après avoir agressé deux surveillants pénitentiaires avec un couteau en céramique. Les deux victimes ont été transportées à l'hôpital mais leur pronostic vital n'est pas engagé.

12h57 : Le parquet antiterroriste se saisit de l'enquête après l'agression de deux surveillants dans la prison de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne ce matin, annonce le parquet de Paris. Les détails ici.

12h23 : Condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour "enlèvement, séquestration suivi de mort et vol avec arme", Mickael C a également écopé d'un an de prison pour apologie du terrorisme.

12h22 : Le détenu est en ce moment retranché avec sa compagne dans l'unité de "vie famille". Les équipes de recherches et d'intervention spécialisées ainsi que le parquet ont été saisis. Une cellule de crise a aussi été mise en place.


12h21 : A 9h45 ce matin, ce détenu a agressé deux surveillants pénitentiaires avec un couteau en céramique. Les deux victimes ont été transportées à l'hôpital mais leur pronostic vital n'est pas engagé.



(MAXPPP)

12h19 : Un détenu a agressé deux surveillants dans la prison de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne, a appris franceinfo de source proche du dossier.