Anouck Michelin, avocate de l'actrice Adèle Haenel, a affirmé mercredi 27 novembre sur franceinfo que "cela recouvre une certaine violence que d'entendre les dénégations de Christophe Ruggia". Mais l'actrice est "prête à accepter cette violence". "La violence de ces procédures judiciaires, c'est ce que craignent les victimes, parfois. Mais elle l'accepte. Elle sait ce qu'elle a à y dire, elle est déterminée à être entendue."La comédienne française de 30 ans accuse le réalisateur "d'attouchements sexuels" et de "harcèlement" lorsqu'elle était mineure. Une enquête judiciaire a été ouverte pour "agressions sexuelles sur mineure de 15 ans". Son audition, qui aura duré 12 heures dans les locaux de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, s'est terminée dans la nuit du 26 au 27 novembre.>> Plainte d'Adèle Haenel contre Christophe Ruggia : "Personne n'a émis l'hypothèse folle que, peut-être, mon client serait innocent", estime son avocateAlors qu’Adèle Haenel avait d’abord annoncé qu’elle ne saisirait pas la justice, elle a finalement décidé de porter plainte contre Christophe Ruggia. "La première des raisons est que le parquet de Paris a pris l'initiative d'ouvrir une enquête et qu'à partir du moment où une enquête a été ouverte, il était naturel que cohérent qu'Adèle Haenel y prenne part", a expliqué l'avocate.Reconnaître "sa qualité de victime"La deuxième raison, ce sont "les dénégations formulées par le réalisateur Christophe Ruggia qui peuvent apparaitre comme naturelles pour la défense", mais "qui méritaient une réponse", selon Anouck Michelin. "Adèle Haenel est déterminée à prendre part à ce débat, pour que sa parole soit entendue, que sa qualité de victime soit reconnue et que les éléments qu'elle a à soumettre dans cette enquête puisse être examinés."